#Interview Phiphi

- Tout d'abord, peux-tu te présenter ?
Philipe RIBAYROL, j'ai 40 ans, marié et 2 filles, j'habite à Pouancé (Maine-et-Loire). Je suis chargé d'affaires dans l'entreprise BAUDOUIN à Candé, ça c'est pour ma vie de tous les jours. En dehors de ça je ne fais plus de hockey à l'ESSHA (pour l'instant), je me suis recyclé dans le VTT pour conserver la forme et pour l'esprit potes. Modeste, Philippe oubliera de mentionner qu'il a été secrétaire du club pendant 3 ans.
- Pourrais-tu nous rappeler ton parcours de hockeyeur pour les plus jeunes qui nous suivent ?
J'ai commencé le hockey à 18 ans lors de la saison 1998/1999. Un début sur le tard après avoir fait du tennis et de l'athlétisme à l'ESSHA. Je cherchais un sport collectif et des potes cherchaient des recrues. Ces potes ce sont les frères Pascal et Jean-Marc GRIT, des potes de comptoirs. J'ai fait une carrière de hockeyeur pleine de sérieux pendant 18 ou 19 ans quand même.
- Pourquoi avoir choisi le club de Segré ?

J'en avais déjà entendu parler du hockey à Segré, avec des initiations à l'école déjà. Mais il y a aussi des amis à mes parents qui avaient une crosse chez eux et ça m'a toujours intrigué. J'ai choisi l'ESSHA pour être au meilleur endroit pour jouer avec les potes. Je suis venu pour essayer le hockey, et je suis tombé sur un collectif où l'ambiance m'a fait rester.
- Quel était ton poste sur le terrain ?
On va dire électron libre pour dire vrai... Non j'étais attaquant de pointe, mais aussi milieu gauche de temps en temps. Mon jeu ce n'était pas de « camper » aux avant-postes, je participais au jeu aussi. J'ai essayé de me fixer à gauche, le côté où on ne pouvait rien siffler, le côté de Jean-Marc BAUDOUIN... Toujours battu, mais jamais vaincu ! J'ai d'ailleurs remarqué que plus je vieillissais, plus je reculais.
- Quel était ton geste technique préféré ?
Dur ! Appel/ contre-appel, la raclette, le scoop, le revers, le blocage revers, le shoot entre les jambes du gardien. Le shoot revers, pour les intimes...
- Quelle est l'équipe que tu as le plus affronté ?
Le SCO ou Entrammes certainement. Longtemps en Nationale 3 et le SCO au-dessus en Nationale 2. Le SCO me vient tout de suite en tête, avec un superbe souvenir contre eux à la maison. On jouait sur un terrain détrempé, mais qui n'était détrempé que pour eux. (CF. Photo du Courrier de l'Ouest du 28/04/2014)
- Puisqu'on y est, as-tu une anecdote sur un match, un joueur, un club ?
Ah ça ! Il y a le choix ! Si je devais en placer une, ça serait qu'on attendait tout le temps la yayaball pendant la partie. On trépignait de voir une yayaball, ou alors de savoir à la combientième de minute un Baudouin allait prendre un carton. [NDLR : Une yayaball est une frappe de balle d'un individu qui se reconnaîtra, qui ne pouvait pas rater sa frappe, mais qui la ratait quand même].
- Ton meilleur souvenir au club ?

J'en ai deux pour être honnête. Le premier, notre première victoire du tournoi de la Baule (dans les années 2000). Le second, la victoire 1-0 contre le SCO par un but de l'intenable Ribayrol... On n'avait « pas touché une canette ». Mais il y a eu cet éclair de génie... Steph Romann avait été impérial dans les buts. Et ce mot mythique lâché par notre capitaine à l'adversaire : « Les gars vous êtes mauvais, si vous montez en Nationale 1 ça va pas le faire ».
- On te connaît un certain attachement au tournoi de la Baule ?
Ahah, ça c'est notre Coupe du Monde à nous, c'est notre préparation pour l'année d'après. C'est le défouloir de fin de saison, après tant de sacrifices toute la saison, c'est le relâchement. Le cadre est très sympathique. L'ancienne génération cherche le côté festif, ça créé des liens.
- Le meilleur joueur avec qui tu as joué ?
Peter Coudray, même si je ne suis pas sincère. Stephan Romann c'était différent, mais incroyable quand même. Peter en quelques mots : chambreur, mauvais joueur, mais bon mec quand même !
- Peux-tu donner ton onze de rêve des joueurs ayant joué avec toi ?
PACO (GK)Rodrigue Brossaud - Jean-François Deneux - Ulrich Le Chat - Charly ... Peter CoudrayAimeric Baudouin - Marc Landelle - Florimond Baudouin - Emmanuel Bourgeois Stéphane Romann
- Vois-tu des différences entre le hockey de tes débuts et celui d'aujourd'hui ?

Moi j'ai commencé sur le stabilisé, donc aujourd'hui avec les synthétiques mouillés, le jeu va bien plus vite. Les gazons purs n'existaient déjà plus seulement qu'à La Baule et Entrammes. Car les autres clubs avait déjà des synthétiques : Le Mans, Cholet... Une grosse différence de plus c'est que les effectifs se sont beaucoup rajeunis. L'effectif actuel est très jeune. J'ai longtemps joué en étant le plus jeune de l'équipe alors que j'avais 30 ans.
- Que penses-tu de la situation actuelle du club ?
C'est bien que ça puisse continuer à vivre ! A la base au hockey, les effectifs ça a toujours été compliqué, mais le fait de récupérer Manuel Cosson, c'est positif. Des nouveaux créneaux sport-santé ou baby-hockey ça attire un panel encore plus large de personnes. J'ai entendu parler du hockey-santé et je croyais que c'était des entraînements à l'ancienne, sans entraîneur, avec 4 plots et un match. Mais en fait ce n'est pas tout à fait ça, c'est encadré avec une partie hockey très accessible et une partie maintien physique qui est axée sur la thématique du hockey. Je n'avais jamais vu ça ailleurs !Sinon, je vois surtout de l'extérieur qu'il y a une bonne visibilité du club sur les réseaux sociaux, ça montre un certain dynamisme. Les effectifs ne font que croître sur ces dernières années, c'est très encourageant.
- Comment tu vois le hockey en France ?
C'est un sport qui mérite d'être connu ! Il mélange le plaisir du sport collectif, et l'exigence technique avec la crosse. Un sport atypique, avec technique et physique. Sinon, je pense que communication par les réseaux sociaux nous fait changer d'échelle en visibilité. Et avec les JO 2024 à Paris, ça sera l'occasion de mettre le hockey en avant aux yeux de tous les jeunes du pays !
- Peux-tu nous en dire plus sur la fin de carrière au hockey ?

J'ai eu une opération d'une hernie discale. J'ai hélas toujours été fragile du dos, donc le hockey n'a pas arrangé ma santé. Ça m'a été déconseillé de jouer par les médecins. Même si ça me démange toujours parfois, la raison finit par reprendre le dessus (A quand le jubilé ?).
- Quels liens avec le club as-tu aujourd'hui ?
Sur les réseaux sociaux surtout, mais aussi des contacts ponctuels avec d'anciens joueurs. Je n'ai malheureusement pas d'enfant qui a pris la relève pour moi au club...
- Aurais-tu envie de revenir un jour ?
Ah oui ! Mais seulement sans mes problèmes de dos. Je serai en revanche toujours tenté par le championnat vétéran par contre. A voir si le club engage une équipe l'année prochaine...
- Un mot pour finir cet échange Philippe ?
Venez essayer le hockey, l'ambiance y est vraiment très bonne !
Aux dernières nouvelles Philippe aurait été perçu avec un fiche d'inscription de licence pour la saison 2020/2021, sur laquelle l'encre apposée était encore toute fraîche...
Affaire à suivre...